Il s’agrippait à son cellulaire d’une main ferme.
Petit instrument anodin, seul lien qui, pour l’instant, le maintenait en vie.
Les jointures de sa main gauche s’incrustaient autour du réceptacle, empêchant
le sang de circuler librement dans ses doigts. Il tenta de se concentrer, de se
tenir droit, fermement pour éviter la catastrophe. Encore un peu, juste éviter
le pire.
« Votre appel est important pour nous. Nous
vous prions de nous excuser pour ce délai. Dès qu’un préposé se libèrera, il se
fera un plaisir de répondre à vos besoins. Merci de bien vouloir
patienter. »
(La suite, le 4 janvier 2013, lors de la sortie de Dominos, recueil de nouvelles).
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(C) Lucille Bisson - 2011
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